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Personnalité : trouver son équilibre (1)

par | 1/09/2015 | Réflexions

En cette période de rentrée, propice aux bonnes résolutions, Travailler sa personnalité pour trouver son équilibre est la réflexion que je vous propose à travers une nouvelle série d’articles. Pour faire le lien avec la série de cet été consacrée aux pervers-narcissiques, cet exercice permettra aux personnes s’étant reconnues dans la description du profil des victimes de pervers d’équilibrer leur personnalité, ce qui leur permettra de mieux se prémunir d’éventuels prédateurs. Par ailleurs, cette réflexion vous permettra peut-être également de préserver votre couple de la séparation car le meilleur moyen de gérer son couple de façon harmonieuse est de commencer à réfléchir sur sa propre personnalité pour grandir en sagesse et en indépendance. Et si votre compagnon de vie est ouvert à ce genre de réflexion, ce travail peut bien évidemment s’effectuer à deux, un regard extérieur pouvant même se révéler très précieux pour vous aider à entrevoir la façon dont vous êtes perçu par les gens de votre entourage.

L’objectif ambitieux que je vous propose est de vous aider à devenir enfin vous-même. Ne vous plairait-il pas de ne plus être dépendant de l’image que vous pensez renvoyer à votre entourage ? Voudriez-vous pouvoir agir librement, sans crainte de l’échec ou du jugement ? Ne plus avoir peur d’être rejeté et trouver simplement votre place au milieu des autres. Vous pensez certainement que la réflexion que je vous propose concerne la confiance en vous et la liberté des relations que vous entretenez avec les autres. En fait, elle a trait à l’estime de soi et va vous aider à la renforcer, à la protéger et au besoin à la réparer. Elle vous aidera à vous accepter et à vous aimer tel que vous êtes, avec vos qualités, vos imperfections et vos faiblesses. Apprendre à vivre en bonne amitié avec nous-même en trouvant le juste équilibre entre exigence et bienveillance. S’accepter même imparfaits pour évoluer et faire naître un nouveau soi, prêt pour le bonheur. N’est-ce pas un beau programme? Pour débuter notre réflexion, demandez-vous :

Comment allez-vous ? Comment vous-situez-vous par rapport aux autres ?

Il faut qu’un intime vous pose la question pour que vous envisagiez d’y répondre sincèrement. Sinon, nous sommes programmés pour donner l’apparence d’aller bien. En même temps, qui irait se répandre en complaintes plus ou moins intimes à un inconnu ou à une simple relation? D’ailleurs sociologiquement, il est prouvé que la plupart d’entre nous estiment aller bien et être des gens « bien », voir même un peu mieux que la moyenne ! Mais à y regarder de plus près, que se passe-t-il si l’on est confronté avec une situation vraiment délicate? Par ailleurs, cette sur-estimation de soi peut se transformer en certaines circonstances en amertume et nous entraîner vers des comportements moins glorieux tintés de mauvaise foi et d’hostilité.

Si par exemple, on fait échouer des personnes à l’exécution de tâches présentées comme simples ou si on leur fait croire qu’on les rejette, elle se mettent non seulement à douter d’elles-mêmes mais à dévaloriser les autres, à devenir plus intolérantes et plus rigides. Les blessures de l’estime de soi nous affectent donc, ce qui aurait tendance à prouver que cette auto-satisfaction affichée, au calme et loin de toute confrontation, n’est qu’une fragile façade pour la plupart d’entre nous, qui se lézarde dès qu’on passe de la théorie à la pratique, du familier à l’inconnu, du calme à la menace…

 L’estime de soi et ses fragilités

Dès que nous sommes confrontées à des situations déstabilisantes, les insuffisances de notre estime de soi se révèlent au grand jour. Chez les plus vulnérables d’entre nous, elles vont générer nombre de souffrances mentales. En fait, il y a un lien évident entre les problèmes d’estime de soi et la plupart des troubles psychiques : manifestations dépressives et anxieuses, recours à des substances euphorisantes, troubles des comportements alimentaires… Comment expliquer par exemple ce besoin irrépressible d’afficher sa réussite, de suivre la mode dans ses habitudes de consommation en achetant une multitude d’objets dont on a pas besoin ? Sinon par la nécessité de flatter son estime de soi : « Parce que vous le valez bien » ! Est-on à ce point dépendant de son égo ? Sommes-nous si faibles pour être incapable de nous défendre contre la dictature de l’apparence? Ou sommes-nous trop imbus de nous-mêmes pour ne plus voir avec quelle facilité on agit avec nous comme avec des marionnettes ?

Serions-nous trop nombrilistes ?

L’égocentrisme serait le « mal du siècle » ! L’individualisme dont on nous affuble serait le responsable de notre paresse, de notre incivisme, du laxisme de nos sociétés, de la perte des valeurs humanistes, d’une certaine complaisance que nous aurions envers nous-mêmes. Le règne du culte du soi, exacerbation de l’estime de soi, se développe au détriment de valeurs altruistes nécessaires au bon « vivre ensemble ». Il est un fait que la préoccupation excessive de soi a toujours été toxique pour la personne comme pour la société. Comme souvent, tout est question de dosage et d’équilibre. L’estime de soi est nécessaire mais l’obsession de soi est toxique. Le problème n’est peut-être pas tant que nous nous préoccupons de nos petites personnes mais le fait que nous nous en préoccupons mal.

En fait, nous nous laissons trop facilement gagner par des valeurs et des injonctions factices : nous sommes obsédés par la performance, l’abondance et l’apparence. Performance : ne pas confondre vouloir bien faire et vouloir se dépasser en s’imposant des challenges pour être le meilleur. Abondance : nécessité de subvenir à ses besoins élémentaires et la faiblesse de succomber à la moindre tentation. Apparence : prendre soin de soi est une chose, refuser les signes du vieillissement naturel du corps, par exemple, en est une autre. Il nous faut retrouver le goût simple de soi.

Nous allons nous attacher maintenant à comprendre comment fonctionne l’estime de soi. Rapport à soi, rapport aux autres; rapport à l’être et au paraître…

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